top of page
  • Photo du rédacteurMarion Massot

Mon expérience en Service Volontaire Européen (SVE)

Qu'est-ce que c'est ?


C'est un service de volontariat en Europe non rémunéré. C'est comme un service civique mais jusqu'à 29 ans ! Le SVE peut durer de 2 semaines à 1 an. On est nourri, logé durant toute la durée. Les voyages aller et retour sont pris en charge (avec un montant maximum), vous on recevez de l'argent de poche et vous êtes couvert par une assurance.


Pas besoin de prérequis mais il fallait un minimum d'anglais pour la Croatie.


C'est un moyen de changer d'air tout en se rendant utile ! & qu'est-ce qu'on y fait ? Pleins de trucs ! Les projets sont très divers et concernent plusieurs domaine : culture, jeunesse, assistance sociale pour les personnes âgées, les immigrés où les personnes à mobilité réduite, temps libre, patrimoine, art, média et communication, protection environnementale, éducation, développement rural et coopération internationale.


Pour ma part, je suis partie du 19 juillet au 15 août à Samobor, au nord ouest de la Croatie avec l'organisme Outward Bound Croatia. Mon rôle fut d'être bénévole au 23ème rassemblement des fans de Citroën 2CV.


Voici le site par lequel je suis passée : https://servicevolontaireeuropeen.fr


 

Être bénévole au mondial des fans de Citroën 2CV à Samobor, juillet 2019

site officiel de l'évènement : https://www.2cv.hr/en/


En toute sincérité, j'ai accepté de participer à ce SVE car j'ai lu "Croatie". J'adore le vintage au niveau des meubles, de la mode, de la musique... mais je ne suis absolument pas une grande fan de voitures. Et je ne vous cache pas que je suis partie avec quelques préjugés aussi.


Puis, j'avais aussi besoin de partir, de changer d'air, voir autre chose. Et étant au RSA, c'était l'opportunité à saisir.


Et au final...



SPOILER ALERT !













J'ai adoré.



Par contre, il ne faut pas croire que je partais sûre de moi, sans peur et sans reproche ! Je stressais énormément car je partais seule dans un pays où certes, ils parlent (super) bien anglais mais ce n'est pas la langue principale et le croate... impossible à deviner les mots. Je me disais "qu'est-ce que tu fais encore comme connerie", "un mois ça va être long", puis "je ne vais aimer personne et personne ne va m'aimer" (et oui, grand confiance en moi ahaha). Il ne faut pas croire que je pars toujours complètement sereine ! Bien au contraire... Mais j'utilise ma peur comme moteur. C'est elle qui me pousse à faire des trucs.


Le 23ème rassemblement se déroulait du 30 juillet au 4 août. Mais il a bien fallu installer tous les équipement en amont.


Je suis arrivée le 18 juillet à Samobor. Tomislàv, le gérant de l'auberge de jeunesse où j'étais hébergée, m'a récupéré dans sa superbe 2CV orange pétant. Inratable !

Et comment dire, que j'ai du le contacter pour lui dire que j'étais arrivée... en anglais. Ecrire sur WhatsApp, ça va. Lui répondre au téléphone en anglais (alors que je hais le téléphone), c'était déjà une belle épreuve pour moi. Et je ne vous cache pas que je me suis dit "jamais je ne vais réussir à m'intégrer, mon anglais est tellement nul".


Effectivement, mon accent était vraiment pourri. On me l'a dit concrètement (déjà qu'en français, je mâche mes mots quand je parle et ça n'a pas manqué en anglais...) et on m'a souvent demander de répéter... au début. Au final, je me suis tellement améliorée que de nombreux français m'ont dit lors de l'évènement "Tu parles tellement bien français pour une croate !".


RIP ma casquette oublié dans le bus le jour où je partais visiter la Croatie
RIP ma casquette oublié dans le bus le jour où je partais visiter la Croatie

Moi le premier jour de l'évènement !
Moi le premier jour de l'évènement !

J'ai monté en grade et je me suis retrouvé à la gestion d'équipe à l'entrée !

Quand tu montes en grade !
Quand tu montes en grade !

Au final, j'ai l'impression de m'être retrouvée comme la traductrice spécialiste en gestion de relation franco-croates. Aux différents postes où j'ai oeuvré, mon rôle était surtout de traduire ce que les croates me disaient en anglais, aux français... en français.


Gilet jaune eh (hein hein) Ouais gilet jaune eh (hein hein)

Téma les gilets jaunes eh (hein hein)

En effet, on m'avait prévenu que les français étaient plutôt irritables et qu'ils ne faisaient aucun effort pour communiquer, autrement qu'en français. Je trouvais qu'ils exagéraient... Mais en fait, pas du tout. Bon nombre de français ne savaient pas du tout parler anglais.

Le pouvoir du talkie-walkie !
Le pouvoir du talkie-walkie !

Un petit aperçu des voitures présentes :










Et encore plus de photos sur leur page Facebook !

 

Mon bilan


Les différentes tâches que j'ai effectué (écrites sur le certificat en fin de SVE) :

- mise en place et gestion de la zone de travail des volontaires

- distribution de t-shirts et d’équipements aux volontaires

- placer des banderoles et des panneaux d’arrivée dans la zone locale en coopération avec les autorités municipales

- aménagement de la zone de campement

- mise en place de la zone des arrivées

- gérer la zone commerciale

- assistance dans les installations techniques et les fournitures

- aider au contrôle de la circulation des véhicules qui arrivent sous la supervision de la police locale

- aider à l'enregistrement précoce des arrivées

- rassembler des informations dans la zone d'enregistrement et maintenir la base de données

- distribuer des sacs-cadeaux pour les arrivées et maintenir la distribution des t-shirts

- aider avec l'orientation pour les zones de camping

- organiser un parking

- assistance aux campeurs

- création et distribution de newsletter

- assistance aux personnes handicapées ayant des besoins spéciaux nécessitant une aide supplémentaire dans la zone de camping


J'ai eu beaucoup de mal avec l'organisation croate... Pour moi c'est comme s'il n'y en avait pas. Je suis quelqu'un qui a besoin d'avoir un cadrage QQOQCCP (« Qui ? Quoi ? Où ? Quand ? Comment ? Combien ? Pourquoi ?"). Ce fut compliqué pour moi de gérer sans ça, mais au final ce fut cet évènement fut une belle réussite. Comme je l'ai dit "si les participants sont contents, je suis contente".


De ce fait, cette expérience, ce fut aussi continuer à apprendre le travail d'équipe...différentes nationalités, différentes cultures, différents langages... un lot de différences que l'on a su transformer en force.


C'est rencontrer des personnes incroyablement géniales... Je suis parti avec un groupe de participants français une journée à Venise en Ami 8 de 1874 ! C'était une sacrée expérience !


C'est avoir comme une seconde famille, en plus d'être collègues... c'est créer des liens en dehors de la mission !

Une partie du groupe chez Emil, à gauche







C'est vouloir que jamais rien ne finisse...


Et apprendre que chaque bonne chose a une fin et prendre conscience que cela ne sert à rien de se rendre malade avec ce que l'on ne peut pas changer. Et aussi accepter sa tristesse. C'est normal d'être triste. On dit qu'être triste c'est douloureux... Or c'est notre combat contre elle qui est douloureux. On a du mal à accepter notre impuissance... En acceptant notre vulnérabilité, c'est comme cela que l'on continue d'avancer sur le chemin du bonheur.


J'ai pu voir que mon métier de designer de service serait utile partout... (et me motive plus que jamais à postuler partout dans le monde pour continuer à avancer dans ma vie professionnelle) :

Very bad ux...
Very bad ux...

Les voyages forment la jeunesse...

J'ai gagné confiance en soi, en mobilité et capacité d'adaptation. J'ai appris à saisir les opportunités, à être plus flexible, plus ouverte et à m'adapter aux personnes avec qui je vivais et travaillais.


Cette liberté, l'expérience de la découverte m'ont appris à gérer l'anxiété.


En bref, parlez-en autour de vous et foncez. Encouragez les personnes qui ne savent pas quoi faire. C'est une belle parenthèse pour mieux repartir.

52 vues0 commentaire
bottom of page