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Photo du rédacteurMarion Massot

Culture Design, il est temps de casser des chaises S2E33


A écouter tous les vendredi sur :

- l'application Podcast Addict

et plein d'autres plateformes !







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"Bonjour à toutes et à tous, pour cette semaine, j'ai décidé de faire un épisode un peu particulier : le bilan des 1 an et 1 mois du podcast.


Alors tout d'abord, je vais commencer par la partie chiffres. Des chiffres qui se basent depuis sa migration sur la plateforme Ausha, car j'ai débuté chez Soundcloud. Sachez que je ne suis pas du tout une fan de chiffres, ce n'est absolument pas de cette manière que l'on me convainc ^^ (vous réussirez mieux à me persuader de quoi que ce soit avec du fromage). Mais askip, ça fait bon chic bon genre de citer des chiffres :

Culture Design, au bout d'un an et un mois :

  • c'est 35 épisodes

  • c'est 2 saisons

  • c'est 6h et 40mn d'écoute

  • c'est 6458 écoutes sur Ausha (à ajuster le jour où j'enregistre)

  • c'est 331 abonnés sur la page Linkedin

  • c'est 133 abonnés sur Youtube

  • c'est 163 abonnés sur Facebook

  • c'est 57 abonnés sur Twitter

  • c'est 37 abonnés sur Instagram et qui officie désormais comme mon compte professionnel

  • des milliers d'heures de travail entre la recherche de sujet, les recherches sur le sujet, l'écriture du sujet, la programmation sur les différentes plateformes (qui ne sont pas toutes automatisées)


L'épisode le plus écouté c'est l'Épisode #29 - Earth-centered design. L'épisode le moins écouté c'est l'Episode #13 - Les robots.


L'hébergement de Culture Design et tous les services d'Ausha m'a coûté 99e. Et pour l'instant, je gagne 0€, c'est du total bénévolat mais je ne vous cache pas que je suis en train de voir pour le faire monétisé (et oui, je ne paie pas mes factures en échange d'écoutes privilégiées de Culture Design).


 

De manière plus personnelle et concrète, quel impact Culture Design a eu sur ma vie ?

Ce fut une compétence qui m'a permis de trouver mon job actuel, dans un grand cabinet d'audit au Luxembourg. Un job dans lequel, je m'épanouis pleinement depuis mon arrivée. Et pour moi, ce résultat ce n'est pas de la chance mais une application de la loi karmique : donnez d'abord et vous recevrez ensuite. Alors je ne peux que vous encourager à partager vos connaissances, compétences et passions.


A côté de cela, j'assiste beaucoup à des workshops, des conférences mais aussi depuis novembre 2019, j'ai fait deux fois l'expérience d'être mentor designer et ce, avec succès.

Le projet Culture Design m'a donné confiance en moi et dans ma capacité à aller vers les autres. L'apéro networking après les évènements, si j'étais seule, je ne restais pas. De nature introvertie, mais pas associable, c'est un grand pas en avant pour moi !


Et pourtant, au lancement du projet, je ne me sentais pas du tout légitime à faire ça. Une vraie imposture. Je me disais que je ne racontais qu'un ramassis de bêtises, que je n'avais rien compris et que quelqu'un va le découvrir et m'afficher publiquement.


Or, je n'ai eu qu'un seul commentaire négatif, qui disait "ah c'était bien votre travail jusqu'à ce que vous parliez des femmes". Faire évoluer Culture Design, il est temps de casser des chaises à Culture Design, Il est temps d'asseoir les femmes, tous les derniers vendredi du mois, était très important pour moi. C'est symbolique, c'est symptomatique de notre société : les femmes dérangent. On m'a demandé pourquoi je ne l'ai pas laissé, je n'avais pas besoin de cela, surtout quand déjà on doute beaucoup de soi et de sa légitimité et qu'en tant que femme, on vous le rend bien.


Même si je n'ai pas des milliers d'abonnées, rien que de savoir que j'ai pu aider une seule personne suffit à me combler et à prendre conscience de l'utilité de mon travail. Et je sais que j'aide des gens grâce aux commentaires que je reçois sur Youtube et les messages privés sur la page FB. Vous m'avez permis de surmonter une partie de mon syndrome de l'imposteur. J'en profite pour vous remercier encore énormément.


Grâce à ce podcast, j'ai compris que j'adorais faire de la pédagogie et échanger des savoirs. J'ai osé faire quelque chose de nouveau pour moi. Mon entourage trouve cela hyper courageux et c'est désormais une qualité que j'assume totalement.


 

Par ailleurs, j'ai découvert une personnalité que j'admire énormément – non, ce n'est pas Beyonce pour une fois – et qui m'a beaucoup appris indirectement – je dis indirectement car je ne l'ai pas encore rencontrer, c'est Lilly Singh, plus connue sous son pseudonyme IISuperwomanII. Elle s'est fait connaître grâce à ses vidéos Youtube et est désormais une animatrice, une humoriste et une actrice canadienne. Mais surtout, Lilly Sing est la première femme d'origine indienne à présenter un late show en reprenant le créneau horaire occupé précédemment par un homme blanc américain.


Bref, revenons à nos moutons ! Lilly Singh, dans son livre Comment devenir la megaboss de ta super vie – ouvrage que je conseille à toute nana qui rêve de grandes choses mais qui n'osent pas les transformer en projets, Lilly Singh parle de la théorie du tiramisu.


Nous sommes tous des tiramisu.


Elle explique que pour comprendre le pourquoi et le comment du comportement humain, ça implique de traverser au moins 3 couches. La première couche, celle du haut, représente la façon dont on explique des actes aux autres. Ici, ce sera la première partie de l'épisode, quand je vous parle chiffres.


Celle du milieu, c'est l'histoire que l'on se raconte à soi-même. Elle est un peu plus lourde, et parfois on ne peut pas la voir directement de l'extérieur. Cela correspondrait à ma deuxième explication, sur la confiance en moi.


Et enfin, on arrive à la couche du bas, celle qui explique nos motivations les plus profondes. C'est la plus difficile à trouver car elle est recouverte par les autres. Et comme Lilly Singh l'écrit : « ce n'est pas forcément celle qui a le meilleur goût, et ce n'est vraiment pas la plus belle, mais c'est sur elle que repose tout le dessert ».


Si l'on creuse encore dans le bilan de ce projet, c'est aussi une réponse à ma colère ressentie. Cette explication m'est parvenue sous forme de déclic suite au spectacle Nanette de Hannah Gadsby. J'étais, et je le suis encore un peu, en colère contre le système dans lequel s'inscrit les designers et la recherche d'emploi. Je ne nie pas ma responsabilité dans ma recherche, notamment sur le manque d’information sur l'évolution du métier. J'ai fait de nombreux entretiens qui n'avaient rien à voir : webdesigner, graphiste, exécutante technique sur des maquettes de site web si ce n'est même développeuse...


Ce podcast, c'est devenu une sorte de safe place.


En tant que designer, j'ai pris conscience que c'était aussi mon rôle d'expliquer et/ou de rendre l'information accessible. Je ne pouvais plus faire en sorte que mon histoire soit de la colère. De le colère car mon métier était incompris. Je n'avais plus la force de m'occuper de mon histoire professionnelle comme une urgence, un besoin alimentaire. Je ne voulais pas que cela soit défini par la colère. J'avais besoin de faire quelque chose avec ma colère, de la transformer en quelque chose de plus grand.


Et malgré la souffrance, ce podcast m'a permis d'avoir un lien avec le monde. De me lever le matin avec une raison. Une raison qui me faisait sens. Et c'est ce que je retiendrais de mon bilan : quand vous faites des trucs, vous créez un lien avec le monde. Voir même plusieurs liens. Vous n'êtes pas obligé de tous les garder mais ça permet de ne pas se sentir seule. Mais faites des trucs, montrez que vous existez sans attendre de retour. Faites et n'attendez rien, sauf votre propre satisfaction d'avoir osé faire quelque chose.


 

A la personne que j'étais il y a 1 an et 1 mois, j'ai envie de lui dire : « quelques personnes t'ont dit de t'accrocher, merci de les avoir écouté ». L'inconfort, c'est le prix à payer pour apprendre des choses essentielles.


Aller à la découverte de cette 3ème couche m'a aidé à avancer de manière beaucoup plus saine.


Et pour conclure, je citerai encore Orelsan qui chante dans Notes pour trop tard, « si tu veux faire des films, tu as juste besoin d'un truc qui filme ». Osez faire des trucs. Si c'est naze, ce n'est pas grave. La notion d'échec et de réussite est très personnelle, malgré ce que l'on souhaite vous faire croire.


J'ai d'autres projets, une évolution, une mutation de Culture Design... A voir ce que me réserve 2020 ;-)


 

Sources citées



 
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