Si quelqu’un vous dit ça, il échoue en ce moment même. Il en oublie ces chutes, quand tout petit il essayait tant bien que mal à se tenir debout, avant de chuter.
Dernièrement, j’ai connu l’échec. Je pense que j’en ai parlé à tout le monde que j’avais trouvé une super mission, un cravail (genre c’est un travail mais en plus chouette). Puis, je n’ai pas parlé à tout le monde de la finalité car personne n’aime parler de quelque chose qu’il a raté.
C’est vexant.
C’est HONTEUX.
On préfère ne pas y penser. Et si on en parle pas, c’est que ça n’a jamais existé ? Puis de toute façon, ce n’est pas ma faute.
Comme vous le devinez sûrement, ce cravail ne s’est pas déroulé exactement comme je le pensais.
Ce n’est pas ma faute. La créativité de l’être humain question mauvaise foi dans ce genre de situation s’en trouve bien fertilisée.
Mais même si très souvent, on est responsable de ses échecs (ouai, je sais, ce n’est pas plaisant à entendre). Certes, il peut y avoir une part, si cela inclus d’autres personnes que soi-même, de torts partagés. Mais je dis bien partagés. Sincèrement, vous avez été vraiment mignons de me soutenir, de me dire que je n’avais pas à me remettre en question, que ce n’était pas ma faute.
Mais, ça ne sert à rien de reposer les torts sur un autres ou de déclarer la guerre. Il est même nécessaire de prendre ses responsabilités et d’analyser ses erreurs pour ne pas les refaire. “Quand tu fais des erreurs, sois franche. Arrête de te rouler par terre. On n’est pas sur un terrain de foot ici”. (Lily Singh)
Stop à l’hypocrisie envers soi-même. Comment se remettre d’un échec douloureux ? Tout d’abord, il est nécessaire d’accepter la situation. Si vous ne sortez jamais la tête du sable, vous ne récolterez qu’un torticolis. & à part se bloquer la nuque, cela fait difficilement avancer.
Il y a même quelques mois, je me serais mise à pleurer. A pleurer devant mes collaborateurs, à pleurer passant le pas de la porte des bureaux, m’assoir sur un banc, 5mn à pleurer avec toi au téléphone (toi = ma mère, mes amis… bref les personnes qui auront bien accepté de m’écouter dire que je ne suis qu’un tas de coprolithes — terme utilisé uniquement pour être polie), et à remettre la faute sur les autres, car bon, ils devaient le savoir que je n’étais qu’un gros tas de coprolithes.
Lorsque vous sentez que vous avez échouer, vous avez le droit de pleurer un bon coup si nécessaire mais n’en restez pas là.
Sans me vanter, j’ai globalement un parcours d’apparence sans échecs, si on se base sur les caractéristiques de notre société. J’ai toujours été très bonne élève, jamais connu le redoublement. 3 mois avant mes 18 ans, je perdais mon père d’une crise cardiaque mais cela ne m’a pas empêché d’avoir mon bac (avec mention) du premier coup, de passer mon permis du premier coup (alors que très peu de personne ne croyaient en moi, moi la première) et je partais à Strasbourg, vivre avec mon premier amoureux, car on avait trouvé un appartement pile poil là où on voulait & que j’étais prise dans le cursus que je voulais dans la fac que je voulais. J’ai eu ma licence en une fois, mon premier master du premier coup et un second master (bah oui, tant qu’à faire), du premier coup et avec mention.
Waouw.
Mais l’échec, ça affecte tout. La réussite ne m’a pas empêché de connaître les ruptures amoureuses, les ruptures amicales, les mauvaises notes, un burn out et une dépression (je développerai ces notions dans d’autres articles à venir). C’est juste qu’on n’aime pas mettre cela en avant parce que l’on a l’impression que ce n’est pas valorisant. Or, je suis sûre que si l’on accorde un peu plus de valeurs aux échecs, on pourrait avoir plus de maîtrise sur le ressenti de ces émotions.
Ceux qui me connaissent bien, savent que je suis du genre control freak. Je planifie tout, tout le temps. Si je suis en retard, c’est la fin du monde (coucou Maman). Si je pouvais vivre ma vie à l’envers, je le ferais. Je pourrais tout planifier. Là, je suis bloquée aux vacances de Noël (ce n’est pas vrai, j’ai encore quelques jours de libres). Mais je pense que, comme une bonne partie d’entre vous, petits, nous pensons passer notre bac, faire 3 ans d’étude, rencontrer notre amoureux.se à la fac (ou même avant). Chacun passe brillamment ses diplômes dans le domaine qu’il voulait, puis à 22 ans, trouve le job de ses rêves pas loin de chez lui dans la ville de ses rêves, achète la maison de ses rêves à 25 ans, le chien, le chat puis les enfants puis 2 enfants avant 30 ans parce que bon, les hormones.
Puis, j’ai compris.
Je n’ai pas encore accepté, mais ça vient.
On ne peut pas contrôler l’incontrôlable.
Hein, ça paraît évident écrit comme ça. Une très belle lapalissade, je dirais même plus !
Mais pas pour moi.
On ne peut pas avoir prise sur les autres, ni le temps, ni la météo ou sur n’importe quelle autre situation. Tu n’es pas impuissant.e, il faut juste raisonner différemment.
Sortez de l’émotion et demandez-vous : “Qu’est-ce que je fais maintenant ?”. Ce que je veux dire par là, c’est que l’on peut se contrôler soi-même. On peut contrôler ses émotions et choisir le regard que l’on porte sur les évènements. Les évènements arrivent de manière neutre dans nos vies. C’est le regard que nous portons dessus, les émotions qui viennent s’accrocher à cet événement qui influent notre comportement.
Lilly Singh utilise un exemple assez simple pour expliquer ce principe. La vraie vie c’est comme les jeux vidéos. “Tu passes des niveaux, tu t’écrases contre des obstacles et tu affrontes plein d’ennemis. Ce qui est cool, c’est que plus la difficulté augmente, plus tu deviens intelligente, rapide et habile”. Sortez de votre zone de connaissances. Les échecs sont l’esprit de croissance. Les efforts et la difficulté sont les éléments essentiels pour développer de nouvelles connexions et ainsi, devenir plus intelligent. C’est nous qui possédons les ficelles de notre cerveau, pas l’inverse. “Ton cerveau est ton meilleur outil mais il ne te sera utile que si tu apprends à t’en servir correctement”. (Lilly Singh).
Réfléchissez à comment y remédier. L’échec n’est qu’une suite d’erreurs. Apprenez de vos erreurs afin de… REUSSIR. Katy Perry dans son documentaire Part of me déclare : « Je fais ce qu’il faut pour ne pas échouer. Malgré tout, ça n’a pas fonctionné. Le négatif qui accompagne le positif, fait partie de l’expérience . Grâce à ce que j’ai vécu, j’ai appris des choses ». Se tromper est positif : vous êtes en train de comprendre comment les choses fonctionnent désormais. Si on ne se trompe jamais, on n’apprend rien et surtout, on ne fait rien pour atteindre son but. “Les erreurs n’existent pas seulement pour nous faire culpabiliser. Ce sont des opportunités qu’on ne devrait ni ignorer ni éviter” (Lilly Singh).
On est programmé dès l’école à échouer. Les adultes ont le don de casser les rêves des enfants. Laisse-t’on vraiment les enfants devenir astronaute au lieu de simplement le rêver ? « Ahaha, t’es bien mignon, mais déjà, va apprendre à mettre dans les cubes dans les cubes et on en reparlera dans 15 ans ». Mais n’écoutez personne qui vous déconseillera de réaliser votre projet (tant que vous ne projetez pas de tuer des gens hein). Entendez mais n’écoutez pas (& gravez-le dans votre tête, notez-le sur des post-its que vous collerez partout dans votre maison, tatouez sur le votre bras (non, là c’est une blague). Mais retenez-le bien.
Rappelez-vous que Steve Jobs a démarré dans un garage, puis s’est fait virer de sa propre boîte avant d’y retourner (il est un exemple parmis mille autre, je ne vous l’impose pas, mettez ici le nom de la personne que vous voulez).
Qu’est-ce qu’on est naïf. Mais c’est beau de tout de même y croire. Si c’est vraiment ce que vous vouliez, bah faîtes-le. NEVER SAY NEVEEEEER.
En cas d’échec, entourez-vous de personnes positives. Rester seul.e dans une situation complexe est mauvaise, et il vous sera difficile de trouver la sortie de votre labyrinthe mentale. Votre entourage sera votre fil d’Ariane. Fuyiez la toxicité sociale. C’est-à-dire, entourez-vous de personnes qui vous supportent, croient en vous et votre projet. “Il est important de créer un environnement positif pour son mental, son coeur et son âme. Ton mental ne peut pas avoir le sourire si ton corps ne l’a pas” (Lilly Singh). Et si l’on ressent le besoin de demander une aide extérieure, il faut s’écouter. Il ne faut pas en avoir honte. Bien au contraire, c’est une forme de force que de se dire “okay, là je ne m’en sors pas seul.e, j’ai besoin d’aide”.
Prenez la personne que vous admirez ou qui vous est la plus inspirante. Une star ou votre meilleure amie. Intéressez-vous à son parcours, creusez un peu sous la réussite. Vous verrez qu’elle a pris le ticket des montagnes russes. Et c’est pour cela que vous la trouverez inspirante. & ce sera parce que cette personne n’aura jamais abandonné malgré les épreuves : « on devient inspirant parce qu’on ne s’arrête pas à ses échecs. ». Comme elle, redressez-vous, repartez mais une étape à la fois.
N’abandonne jamais. La solution n’est que très rarement dans la lumière, et de ce fait, tu auras toujours 8 000 façons de réussir pour un seul échec. Le changement est toujours possible, rien n’est immuable.
Initialement publié sur Medium : https://bit.ly/2G10pPe
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