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Culture Design, il est temps de casser des chaises S2E46


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Bonjour à toutes et à tous ! Bienvenue dans ce nouvel épisode de Culture Design, il est temps de casser des chaises !


Pour l'épisode du jour, je vais vous parler de l'UX Research !

L’UX Research (ou recherche utilisateur en français) concerne les différentes méthodes qui visent à étudier les usages, les besoins et les émotions des utilisateurs. L'UX research fait partie du processus de conception UX Design, En UX Research, de nombreuses techniques sont issues des sciences cognitives et des sciences humaines. C'est essentiellement le premier diamant dans le processus de la pensée design mais on utilise aussi ces méthodes au moment de la conception et avant la livraison finale du service. Je vous renvoie à l'épisode 20 pour plus d'informations sur le Design Thinking.


L’UX Researcher possède des connaissances approfondies en sciences humaines et maîtrise les méthodes de UX Research afin de savoir quelles méthodologies appliquer à quel moment pour comprendre les besoins des utilisateurs dans un projet donné. Ces experts peuvent également analyser les résultats des études et en extraire des données pertinentes. Outre sa capacité à explorer les comportements des utilisateurs pour les expliquer, le chercheur UX sait collaborer avec les équipes.


Quel est l'intérêt de la recherche utilisateur ?


La qualité de l’expérience utilisateur du produit découle de la réussite concernant l'identification des attentes et besoins des utilisateurs finaux. Il faut faire de la recherche utilisateur pour repérer les facteurs socio-économiques derrière les comportements de chacun, et découvrir :

  • L’usage du produit en contexte réel

  • Le modèle mental de l’utilisateur ciblé

  • Les frustrations et problèmes existants

  • Les solutions proposées par la concurrence


De cette manière, on vérifie la pertinence d’une idée avant sa mise en œuvre, et en comprenant le point de vue des usagers, on évite une partie des biais cognitifs, ce qui permet un gain de temps et d’argent. Grâce à la réduction du temps de production, on corriger les bugs ou les problèmes suffisamment tôt et l'on favorise l’anticipation des futurs usages des utilisateurs.


Il existe 2 types de recherche : la recherche académique et la recherche scientifique en UX.


La recherche scientifique en UX va porter sur les sources directes que l’on peut recueillir auprès des utilisateurs et des parties prenantes. On se base sur des méthodes de type observation, interviews, focus group etc. Je préconise en bagages d'avoir des connaissances en sciences humaines. J'ai mis quelques livres dans les sources, conseillés par Carine Lallemand.

La recherche académique porte quant à elle sur l’analyse de l’existant.  Il s’agit d’exploiter les ressources déjà disponibles. La recherche documentaire peut se composer de livres, d’articles scientifiques, de revues scientifiques, de rapports d’institutions (privées ou publiques), mais aussi de ressources issues de blogs, vidéos, conférences, forums, bases de données etc.  Parfois, il peut s’agir de retours d’expérience issus de projets de conception ayant été réalisés antérieurement. On explore des informations publiées en interne sur les utilisateurs, les enquêtes, rapports ou documents de tout ordre. On mène des études en externe comme le benchmark par exemple. On s’appuie aussi sur la littérature scientifique sur le sujet, exploiter la recherche académique sur l’UX ou centrée sur le thème du produit ou service digital.

Mais la recherche scientifique de qualité n'est pas facilement accessible. Carine Lallemand, dan son article de blog sur la littérature scientifique a remarqué que « Les professionnels de l’UX se confrontent à plusieurs obstacles pour avoir accès aux connaissances issues du domaine académique, dont notamment :

  • l’absence d’accès gratuit aux articles de recherche sur les bases de données scientifiques

  • le manque d’articles de vulgarisation sur les recherches en UX

  • le manque de ressources en français

  • la distance apparente entre chercheurs et pros, et la séparation des conférences scientifiques vs. orientées pratique ».

Pour pallier à ces problèmes, Lallemand donne quelques conseils : soit vous avez un ami universitaire qui bénéficie d'un accès à toutes les bases de données scientifiques soit il y a d'autres solutions. Par exemple, les différents moteurs de recherche, Google Scholar, s'abonner à des associations scientifiques, suivre des chercheurs sur leurs réseaux sociaux car ils y diffusent leurs travaux de recherche gratuitement voir même les contacter directement !


Voilà pourquoi je me considère parfois comme une UX Researcher plutôt qu'une UX Designer. La terminologie n'est pas hyper importante, mais pou moi, ça me permet de me distinguer de la phase de prototypage et de l'UI, qui arrivent en seconde partie de projet et sur lesquelles, je ne suis pas encore très à l'aise. La partie que je préfère en tant que designer, c'est vraiment cette instant de découverte, de questionnements, d'aventure et de curiosité que l'on a dans cette phase d'UX Research, dans laquelle on va à la rencontre de l'autre. J'aime aussi cette partie du processus de travail car grâce aux autres, on peut voir le monde avec un autre regarde, une mis en abyme introspective et de remise en question.

Le design en plus, d’être un outil d’ouverture aux autres et à les comprendre permet un travail

sur soi-même. Etre designer, c’est aussi travailler sur soi et se donner le moyen de mettre son ego de côté pour laisser la place au don de soi à autrui : «le miracle de l’autre » comme l’écrit le philosophe Levinas. Mais , pour réaliser cette action, il est important de comprendre des choses en soi pour comprendre l’autre. Le plus grand risque est de comprendre vaguement de l’autre ce que l’on a compris de soi. On ne peut apprécier l’autre qu’en ayant de l’empathie, il est donc nécessaire de le comprendre. Et c’est seulement en comprenant des choses en soi, que l’autre raisonne à l’être qu’il est. Le design demande de l’affinité avec l’autre, et il n’est possible d’avoir ce lien que si l’on a cette sympathie pour soi. Le design permet de se comprendre soi, pour enfin comprendre l’autre.


 

Sources


Bibliographie :

  • 35 grandes notions de psychologie cognitive, A. Lieury

  • Les concepts fondamentaux de l psychologie sociale, G. N. Fischer

  • Psychologie sociale, S. Fiske, J-P. Leyens

  • Psychologie de la motivation et des émotions, F. Nils, J. Reeve

  • Introduction à la psychologie cognitive de P. Lemaire, A. Didierjean

  • Psychologie des valeurs, C. Chataigné, S. Guimond

  • Psychologie sociale, S. Moscovici

  • 33 bonnes pratiques en UX Design : les fondamentaux de la psychologie numérique, L. Danthon-Lefebvre

  • Sunday, Monday, Happy Days : 101 expériences de psychologie positive pour être heureux 7 jours sur 7


Sitographie :

 
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