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Photo du rédacteurMarion Massot

Culture Design, il est temps d'asseoir les femmes : Zaha Hadid S02E44

Dernière mise à jour : 19 avr. 2020




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Bonjour à toutes et à tous ! Bienvenue dans l'épisode 42 de Culture Design, il est temps d'asseoir les femmes.


La personnalité du jour est Zaha Hadid !

Zaha Hadid est née le 31 octobre 1950 à Bagdad en Irak. C'est une architecte et urbaniste mais surtout une figure importante du courant déconstructiviste.


Issue d'une famille sunnite de la classe supérieure, son père, Muhammad al-Hajj Husayn Hadid, était un riche industriel de Mossoul. Il est l'un des fondateurs du groupe politique de la gauche libérale al-Ahali, qui fut une importante organisation politique entre les années de 1930 et 1940. Il a été le co-fondateur du Parti national démocrate en Irak. Sa mère, Wajiha al-Sabunji, était une artiste originaire de Mossoul.

Zaha Hadid commence ses études de mathématiques au Liban à l'université américaine de Beyrouth avant de déménager à Londres pour étudier l'architecture à l’Architectural Association School of Architecture. Par la suite, elle commence à travailler avec ses anciens professeurs, Koolhaas et Zenghelis à l'Office for Metropolitan Architecture à Rotterdam, puis devient officiellement leur associée en 1977, à l'obtention de son diplôme.

En 1980, elle crée sa propre agence à Londres tout en donnant des cours à l'Architectural Association School of Architecture, puis dans les plus prestigieuses institutions internationales. Puis, elle obtient la chaire Kenzō Tange de la Graduate School of Design à l'université Harvard et la chaire Sullivan à l'école d'architecture de l'université de l'Illinois à Chicago.


Et pourtant, ses débuts sont difficiles. On lui décerne la réputation « d'architecte de papier » dû à son style avant-gardiste et à la complexité du dessin de ses œuvres, qui paraissaient irréalisables.


Elle participe, depuis les années 1980, au mouvement du déconstructivisme, qui cherche à rompre avec la société, l’histoire et les traditions techniques avec des designs non-linéaires, qui défient toujours l’imagination, et parfois même la gravité. Son style se caractérise par une prédilection pour les entrelacs de lignes tendues et de courbes, les angles aigus, les plans superposés, qui donnent à ses créations complexité et légèreté. Ses bâtiments publics sont souvent décrits comme étant dynamiques, tel un arrêt sur image d'une vidéo d'action. Comme plusieurs autres architectes déconstructivistes, Zaha Hadid travaille énormément le métal et le béton.

Sa philosophie de conception, malgré son attrait pour le luxe, ne vise pas à laisser une empreinte personnelle sur le monde ou n'étaient pas non plus un acte de complaisance. Ses réalisations étaient des opportunités pour répondre aux défis et possibilités qu'offrent le XXIe siècle. Pour Zaha Hadid, l'architecture « doit contribuer au progrès de la société et au bien-être individuel et collectif. » Les bâtiments nés de sa vision et du génie collectif de son cabinet Zaha Hadid Architects peuvent parfois sembler fantastiques et imposants, mais ils découlent tous de la fonction principale de l'architecture, à savoir pouvoir faciliter et vivre la vie quotidienne.

Zaha Hadid est à l’origine de plusieurs bâtiments prestigieux, dont le Pavillon-Pont de Saragosse (Espagne) et le musée Phaeno de Wolfsbourg (Allemagne), voué à la vulgarisation scientifique. L’un des bâtiments les plus caractéristiques de son style est la caserne de pompiers de Vitra (Allemagne), qui reflète la relation entre légèreté et complexité inhérente au style de Zahid. Elle travaille également sur l’alternance entre lignes courbes et droites, par exemple lors de la construction du saut à ski d’Innsbruck.

Malheureusement, Zaha Hadid nous quittera brutalement le 31 mars 2016, à Miami, des suites d'une crise cardiaque.


Son nom restera gravé dans les mémoires grâce aux nombreux prix et distinctions prestigieuses. Elle reçoit le prix Mies Van Der Rohe en 2003, et le prix Praemium Imperiale en 2004. Zaha Hadid est également une figure importante dans le mouvement d’émancipation de la femme. C'est la première femme et la seule, a recevoir le prestigieux prix Pritzker en 2004. C'est aussi la deuxième architecte a bénéficié de l'honneur d'une rétrospective de son œuvre au musée Guggenheim de New York en 2006.


En 2008, elle a également été classée par le magazine Forbes parmi les femmes les plus puissantes du monde, au 69ème rang.

 

Sources


 
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