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  • Photo du rédacteurMarion Massot

Culture Design, il est temps d'asseoir les femmes : Charlotte Perriand S2E18





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Retranscription en texte :


"Bonjour à toutes et à tous ! Aujourd'hui, ce sera un épisode spécial intitulé Culture Design, il est temps d'asseoir les femmes !


Désormais, pour chaque dernier vendredi du mois, ce sera un épisode consacré aux femmes designers !


Et ce premier épisode spécial commence avec la première femme designer : Charlotte Perriand !


Charlotte Perriand est née le 24 octobre 1903 à Paris et est décédée le 27 octobre 1999. Concernant sa vie privée, elle s'est marié avec Jacques Martin, directeur des affaires économiques de la France en Indochine et ils auront une fille, Pernette Perriand, née en 1944.


Perriand étudia à l'école de l'Union centrale des arts décoratifs de 1920 à 1925. Elle commencera sa carrière en devenant architecte d'intérieur et s'occupera elle-même de l'installation de son atelier place Saint-Sulpice. Elle sera pour son époque, une des rares femmes à percer dans le domaine de l'architecture.


Elle sera connu à l'âge de 24 ans avec son ensemble Bar sous le toit, qui sont des éléments que l'on retrouvera dans son atelier place Saint-Sulpice. Cet ensemble sera acclamé par la critique au Salon d'Automne de 1927.


C'est ainsi que son intérêt et sa curiosité par le mobilier d'intérieur vont l'amener à collaborer avec Le Corbusier, et son cousin Pierre Jeanneret pendant 10 ans. En 1928, un an après son intégration dans l'agence, elle a la responsabilité du mobilier et de l'équipement de l'habitation pour les villas La Roche et Church. Le mobilier de la villa Church sera aussi exposé en 1929 au Salon d'Automne, puis édité par Thonet et ensuite par Cassina.


Elle participera aussi à l'ameublement de La cité du refuge de l'Armée du Salut et le Pavillon suisse à la cité universitaire.


C'est à partir de 1929 que Charlotte Perriand luttera contre les arts décoratifs et deviendra un des membres fondateurs de l'UAM – l'Union des Artistes Modernes, au côté de Eileen Gray, René Herbst et Pierre Chareau. Elle se rapprochera des mouvements d'avant-garde des années 30 et collaborera ainsi avec jean Prouvé dans ses ateliers nancéien.


Elle rompt avec l'académisme architectural, et décide d'adopter des théories prenant en compte les matériaux, la fonctionnalité, les loisirs et le bien-être. C'est ainsi qu'elle se tourne vers la réalisation de logements sociaux. Ce sujet, fut durant l'entre-deux-guerres, une des questions les plus importantes et des plus difficiles à résoudre au vu de l'urgence d'une telle nécessité.


A la même période, elle publiera le manifeste Bois ou Métal, dans la revue londonienne The Studio. Elle décide de renouer avec le bois et le mode de production « en relation avec la vie et dans la vie », influencée par ses séjours en montagne et les aménagements dépouillés des maisons paysannes.


En novembre 1931, Le Corbusier signe un article d'une trentaine de pages contenant études et dessins, paru dans le neuvième numéro de la revue Plans, dans lequel il présente ses études sur l'habitation minimum. Ces études et dessins seront regroupés sous la notion de ville radieuse. Or les documents originaux seront retrouvés dans les archives Perriand, étant donné que ce fut elle qui réalisa la majeure partie de l'étude et des dessins. Mais ce ne sera qu'en 1935, lors de la parution de cette étude sous forme de livre que le nom de Perriand apparaîtra en tant que collaboratrice.


Désormais, ses engagements politiques influenceront la suite de sa carrière. En effet, Perriand se rapproche de membres du parti communiste.En 1936, Perriand participera au Salon des Arts ménagers, en proposant une salle de séjour à budget populaire. L'espace à aménager est très petit, 3m sur 4 : elle y créer un mobilier bon marché, avec une grande table en chêne massif ainsi que des fauteuils pliables et empilables grâce à une conception en tube. Elle réalisera aussi un photomontage, nommé « La Grande Misère de Paris » sur lequel elle y présente la situation de ses habitants. Longue de 16 mètres, composée de photographies des beaux quartiers, d'immeubles de banlieues et de scènes de vie quotidienne, elle y inscrit : « surpeuplement, misère du logement, maladies », « l'argent existe », « du travail pour tous ». Ce fut considéré comme un acte politique, qu'il lui vaudra le statut de communiste.


Elle poursuivra sa collaboration avec le ministère de l'Agriculture en participant à l'Exposition Internationale de 1937 à Paris.Elle réalisera avec le peintre Fernand Léger, le pavillon de l'Agriculture, porte Maillot. Ils illustreront la politique agricole du Front Populaire, avec des slogans exprimant les objectifs du gouvernement et les attentes de la population.

Mais, c'est en 1939, année de signature du pacte germano-soviétique, qui précède l'attaque de la Pologne par Hitler et Staline, que Perriand rompt avec le parti communiste.


A partir des années 40, son style change. Elle quitte la France pour le Japon, alors que les Allemands se préparent à entrer sur le territoire. Elle sera fortement influencée par la culture japonaise, pays dans lequel elle y restera jusqu'en 1942. Elle y occupera le poste de conseillère à l'art industriel auprès du ministère du Commerce et de l'Industrie. Son niveau de vie sera avorisé pour une femme par rapport aux japonaises. Pendant sa vie au Japon, elle crée notamment la chaise longue basculante Tokyo, inspirée d'une cape de pluie en paille de riz des paysans. Là-bas, elle donnera aussi une série de conférences sur les arts décoratifs, visitera des ateliers de création et des écoles, et organisera une exposition intitulée « Sélection – Tradition - Création ». Après un passage par l'Indochine, Perriand revient en France en 1947.


Tout au long de sa vie, Perriand vouera une passion à la montagne et sa dernière création sera pour l'Unesco avec sa Maison de Thé, en 1993. C'est un espace éphémère dédié au recueillement et à la méditation.


Et enfin, elle partagera son histoire dans son ouvrage « Une vie de création », publié en 1998.


Merci de m’avoir écouté ! On se retrouve la semaine prochaine pour un nouvel épisode !

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Sources

- http://mediation.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-perriand/ENS-perriand.htm

- https://www.fondationlouisvuitton.fr/fr/expositions/exposition/charlotte-perriand.html

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