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  • Photo du rédacteurMarion Massot

Bilan d'un pied dans le monde (micro-) professionnel…

Dernière mise à jour : 13 mai 2019


Voilà, nous sommes le 8 mars 2019 et officiellement, je ne suis plus mon propre boss : ma micro-entreprise n’est plus.


Créée officiellement le 6 février 2018, j’ai acté la décision & mis en place le processus de radiation le 6 février 2019. Le 7 février 2019 tout était officiellement lancé puis le 7 mars 2019 est l’arrêt officiel de ma collaboration avec mon client.


Comment tout a commencé ?


Rentrée au domicile familiale en novembre 2017, j’ai commencé à réellement chercher mon premier job en décembre 2017.


Ah ça, les annonces ça ne manquaient pas dans mon domaine ! J’ai eu même plusieurs entretiens, un peu partout en France. Au final, ça n’a jamais été plus loin. Sincèrement, je pense qu’il y a une mode de l’UX, mais aussi, je ne me retrouvais pas dans l’entreprise ou le job décrit, & ça devait vraiment se ressentir. Avec du recul, je pense que j’ai essayé de rentrer dans des moules qui me semblaient complètement obsolètes ou pas du tout adaptés au monde d’aujourd’hui.


Et fin janvier 2018, on me tague sous une annonce Linkedin, dans laquelle une équipe recherchait quelqu’un en indépendant pour les aider sur une mission.


J’ai été contactée, y’a eu une bonne accroche & on m’a dit que c’était trèèèèès simple de créer sa micro-entreprise. Alors, je me suis dit “eh bah pourquoi pas” ! C’est un super plan pour mélanger le travail solo & le travail en équipe.


Or bah, la mission n’a pas eu lieu (du moins, avec moins). Des soucis divers de leur côté pour la mise en place du projet.


De là, je me suis dit que c’était l’occasion d’agir professionnellement “comme je veux, quand je veux, avec qui je veux”. Puis on m’a dit qu’en fait, suite à mes études, je me créais mon propre métier. Le rêve quoi.

Au final, c’est vrai. Mais ce n’est pas aussi simple.


Vous cochez la mauvaise & vous êtes dans la mouise jusqu’au cou & ce, pendant un an. Je me suis retrouvée à payer des cotisations à l’URSSAF alors que normalement, bah vu que je ne rentrais pas d’argent bah… je ne cotise pas.


Vous vous sentirez seul.e. Très seul.e.


& même, beaucoup trop entouré.e aussi. La famille, les proches ont parfois du mal à comprendre que lorsque l’on bosse de chez soi, on donne l’impression d’être disponible tout le temps. Voir même, de ne rien faire. & je n’avais pas toujours envie de me justifier pour que je n’ai pas pu faire telle chose ou je n’étais pas disponible pour tel truc.


J’ai été très heureuse d’avoir eu mon premier client. Mais tout ne fut pas rose.


J’ai du faire des sacrifices. J’ai du pas mal couper dans mes dépenses, dont les sorties, le sport, les produits de beauté, les vêtements… Il m’est arrivé de rester chez moi & d’avoir le moral bien au fond des chaussettes.


J’ai commencé à détester recevoir du courrier.

Chacoco

Bref… On pourrait vraiment s’attarder sur le négatif. Mais je n’ai pas l’envie. Ca s’appelle le biais de négativité et je n’ai pas envie de lui donner raison (j’ai une base rebelle !).


Je ne suis peut-être pas (encore) devenue la nouvelle licorne de Moselle, mais j’ai tellement appris professionnellement et surtout, personnellement.


C’est important d’être entouré. C’est contre-productif d’avoir toujours la tête dans le guidon.


Être un travailleur indépendant n’est pas & ne doit pas devenir un statut par défaut. C’est vraiment faire son propre malheur. Ce que je veux dire, faîtes des choix parce que vous avez vraiment envie de les faire. Pas pour faire plaisir aux autres.


Cela m’a motivé à toujours rester au courant de l’actualité, à assister à des conférences, à participer à des ateliers & de continuer à lire encore plus (beaucoup trop selon mon entourage).


Ce n’est pas grave d’avoir le moral dans le chaussettes. Ça ne sert à rien d’essayer d’enlever ses chaussettes. Acceptez de les porter encore un peu car cela fait de vous un être normal avec des sentiments & des émotions. J’ai pu apprendre à gérer cela même si ce n’est pas encore tous les jours facile.

J’ai connu le fameux et bien trop célèbre, syndrome de l’imposteur (je vous invite à aller voir le biais cognitif appelé Effet Dunning-Kruger).


Tout d’abord, je suis la parfaite interlocutrice pour montrer tout ce qu’il ne faut pas faire. “Faîtes ce que je dis, pas ce que je fais”. Je me sens comme le crash test de mon entourage ! & c’est avec fierté que j’ai pris ce risque.


Je me suis rendue compte que j’avais beaucoup plus de capacités que je ne le pensais.


Je déteste l’administratif et la comptabilité. J’adore la gestion de projet, j’adore collaborer avec des humains mais traiter la paperasse et faire des calculs, non. Mais j’ai tous mes documents classés comme jamais dans des pochettes colorées dans des jolis classeurs colorés.


C’est important d’avoir du joli matérial. Ça aide réellement à l’efficacité.


J’ai pu rencontrer des personnes géniales voire même incroyables.


Cette instabilité et l'apprentissage de la gestion administrative m'ont offert des opportunités qui m’ont permis de vivre mille vies à la fois.


Le temps que j'ai passé à chercher un travail, je l'ai aussi utilisé pour profiter de la vie et développer qui je suis tant dans le professionnel quand dans le personnel.


J’ai appris à prendre soin de moi. Même si certains appelleront cela de l’égoïsme, moi j’appelle ça du courage.


J’ai commencé à comprendre ce que signifiait avoir confiance en soi. Peu importe ce que l’on construit, il faut apprendre à se vendre. “Fake it until you make it” est un exemple d’approche parmis tant d’autres. L’idée est de sortir de sa zone de confort. J’ai appris à me vendre & à mettre mes compétences en avant.


J’AI PRIS CONSCIENCE DE CETTE PUTAIN DE ZONE DE CONFORT. Je me devais d’être vulgaire car c’est vraiment un truc chiant. Mais tellement bénéfique quand tu mets un pied en-dehors.


J’ai appris que le doute est normal. “Je doute donc je suis”.


J’ai appris l’introspection, le développement personnel, à vivre une psychothérapie, l’importance de la psychologie (dans le sens de comprendre les gens), la méthode Coué.


J’ai appris à affronter mes peurs. & surtout que, si ça fait peur, faut le faire (avec des risques mesurés hein. N’allez pas sauter d’un avion sans parachute).


J’ai appris que c’était important de faire du sport. (& ce n’est pas qu’avoir un beau corps).


J’ai mis en ligne mon site internet. Alors que je le remettais toujours à plus tard car je ne savais pas coder.

& grâce à ça, j’ai appris à me connaître. Ce que j’aime, ce que je n’aime pas. Ce que je veux & ce que je ne veux plus. Ma vision, mes valeurs, mes projets, mes envies.


Que j’aime définitivement écrire et avec l’esperluette.


J’ai créé et je produis un podcast sur le design.


Désormais, je peux me qualifier comme quelqu’un de courageuse. Voir même de couillue” (pensée à mon amie Marion pour la qualification :-*).


Mais pour résumer, le message que j’ai vraiment envie mais vraiment vraiment envie de faire passer, c’est qu’il faut oser faire des trucs.


Rien n’est insurmontable.

« There is no riskier risk than refusing to risk at all » — Le plus gros risque dans la vie est de ne pas prendre de risque (Jen Sincero).

& si tu cherches une légitimité ? Ton envie.


Ton envie est ta seule légitimité.


 

Bref, il y a encore un milliard de choses à dire, mais j’ai besoin d’encore un peu de temps pour que les “conséquences”/les “leçons”/”l’expérience” etc. décantent & que j’en retirent tous les bénéfices. Quand je dis que “j’ai appris”, ce n’est pas des acquis, mais des bases à perfectionner encore & toujours.


Elle vécut heureuse & eut (encore) beaucoup (trop) de projets (pour une seule vie). Future épitaphe ?

Stay tuned !

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