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Photo du rédacteurMarion Massot

Bad Biche Club - Livres pour les bad biches


1. La tectonique des plaques, Margaux Motin, éditions Delcourt, 2013

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De quoi ça parle ?

C'est l'histoire de l'autrice qui, dans sa trentaine, se retrouve jeune mère célibataire. L'épicentre de sa vie se trouve bousculé ; entre cuites et autres dérapages, elle nous raconte avec beaucoup d'humour et d'auto-dérision les bouleversements qui remettent toutes ses croyances en cause. Et comment elle a reconstruit, pierre après pierre, sa nouvelle vie.


Mon extrait préféré : "Après une séparation tu fais un genre de crise d'adolescence et tu pars en quête de celle que tu as sacrifié sur l'autel de l'institution du couple : la folle, la tarée, la déglingos, le génie créatif, la rebelle, l'antéchrist de la vie conjugale. Après une séparation, quelque soit ton âge, tu as 14 ans."



2. Le guide des paumées, make_sense, Aurore Le Bihan, Lucie Chartouny, éditions Marabout, 2021

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De quoi ça parle ?

De gens paumés. Qui le sont encore ou qui ne le sont plus vraiment, que ce soit dans leur job, leur mode de vie, leurs engagements... bref, dans ce qui fait que la vie ce n'est pas que 42.

Dans ce livre, les deux autrices nous posent des questions (des vraies qui font sens et qui font avancer si l'on ose creuser en soi), elles partagent un tas de ressources (des livres, des films, des podcasts, des documentaires... Si vous vous ennuyez, y'a de quoi faire) ainsi que "des témoignages de paumé·e·s et des conseils d’expert·e·s en paumitude. Non inclus : le sens de la vie, la technique pour acheter un yatch avant ses 30 ans."


Mon extrait préféré : "Scoop : traverser la vie en évitant les émotions négatives ne seraient pas un but en soi. Beaucoup d'entre nous ont été éduqués de manière à cacher leur émotions désagréables comme la tristesse et la colère. En grandissant, nous devenons donc des adultes qui continuent à ne pas vouloir regarder dans cette zone marécageuse, car nous avons peur de ce que l'on pourrait y trouver, comme si des krakens sous stéroïdes pouvaient surgir à tout moment."



3. La rose la plus rouge s’épanouit, Liv Strömquist, éditions Rackham, 2019

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De quoi ça parle ?

Autrice suédoise après des études en politique, Liv Strömquist s'intéresse particulièrement au féminisme. Le titre fait référence et rend hommage à la poétesse américaine féministe Hilda Doolittle (H.D.) qui prônait des amours libérées. Dans cette BD, elle explique pourquoi certains sont des complexé.e.s de l'engagement, pourquoi on enchaîne les relations.

On ne tombe pas sur le.la bon.nne? L'amour serait devenu un outil capitaliste ? Narcissisme à cause de la probabilité de "trouver mieux ailleurs" ? Lois de la biologie ?


Liv Strömquist dissèque "les comportements amoureux à l’ère du capitalisme tardif et de les interroger : comment maîtriser les élans du cœur ? Que faire en cas de chagrin d’amour ? Pourquoi les histoires d’amour finissent-elles mal, en général… ? Et pourquoi certaines personnes papillonnent-elles sans jamais se poser ?"


Mon extrait préféré : "Donc, sous cet aspect, la doctrine "un autre toi en une minute" - cette idée que c'est vous qui par votre propre performance (fruit d'une autodiscipline et de choix conscients) pouvez créer un grand et bel amour heureux de la même façon dont vous procéderiez pour tout autre projet, genre un diplôme en droit ou une perte de poids - de ce point de vue, donc il s'agit d'une impossibilité - et les tentatives de réaliser le grand amour de cette manière sont vouées à l'échec et ne conduiront qu'à une estime de soi ENCORE pire."



4. Les sentiments du Prince Charles, Liv Strömquist, éditions Rackham, 2016

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De quoi ça parle ?

"Lors d’une conférence de presse après ses fiançailles avec Diana, le prince Charles dut répondre à la question : « Êtes-vous amoureux ? » Après une petite hésitation, il répondit : « Oui… Quel que soit le sens du mot “amour” ». Or, en lisant la presse people quelques années plus tard, on constata que de toute évidence Charles et Diana n’attribuaient pas du tout le même sens au mot « amour »… "


Et comment Whitney Houston a pu tomber amoureuse d'un mec qui lui manquait de respect comme Bobby Brown ? Dans cette BD, Liv Strömquist analyse à la loupe la (les !) définition(s) de l'amour. A coup de sources historiques et de situations quotidiennes, l'autrice démontre à quel point nous sommes conditionnées par le contexte socio-culturel dans lequel nous évoluons.


Mon extrait préféré : "On croit que contrôler les autres nous donnera plus d'amour. Mais comme le dit la féministe américaine Bell Hooks : "Le prix effroyable que les hommes paient pour avoir le pouvoir sur nous est la perte de leur capacité à donner et à recevoir de l'amour. Pour ressentir de l'amour, il faut abandonner tout pouvoir". Ce n'est qu'en oubliant son moi que l'on peut rejoindre - et par là-même, amener les autres à rejoindre - cette communauté qui ne connaît pas de frontières entre les êtres humains... ni la nature... ni le cosmos bien sûr!"



5. Comment devenir la Mégaboss de ta super vie, Lilly Singh, éditions Albin Michel, 2018

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De quoi ça parle ?

Derrière la Youtubeuse Superwoman se cache l'indo-américaine Lilly Singh. Elle est aussi la première femme de couleur à occuper un talk show mené habituellement des hommes blancs.


Une Mégaboss, c'est quoi ? c'est être une bad biche. C'est une "personne qui respire la confiance, jongle avec toutes ses casquettes tant dans sa vie personnelle que dans sa carrière professionnelle, attire les regards et se bat pour atteindre ses objectifs. Une mégaboss conquiert sa vie au lieu de la regarder défiler devant elle." Dans ce livre, elle partage toute son expérience, ses hauts et ses bas sans filtres. Comme il est expliqué, ce livre ne te livre pas la réussite dans un plat façon Uber Eat. Il n'y a pas de raccourcis et pas de résultat sans effort ni douleur. Ce livre est ton coach pour t'aider à mégabosser et devenir la vraie bad biche qui dort au fond de toi.


Mon extrait préféré : "Comprendre le pourquoi et le comment d'un comportement implique de traverser au minimum trois couches. Surprise, tu es un tiramisu ! La couche du haut représente la façon dont on explique ses actes aux autres. C'est la plus facile à digérer parce que c'est la plus légère, c'est elle qui rend le dessert présentable. Celle du milieu, c'est l'histoire qu'on se raconte à soi-même. Elle est un peu plus lourde et cachée, et parfois on ne peut pas la voir de l'extérieur., parce qu'elle est recouverte de crème. Enfin, on arrive à la couche du bas, composée des causes profondes qui expliquent nos actes. C'est la plus difficile à trouver puisqu'elle est recouverte par les autres ; il faut bien creuser. Ce n'est pas forcément celle qui a meilleur goût, et ce n'est vraiment pas la plus belle, mais c'est sur elle que repose le dessert".



6. Qui a piqué mon fromage ? Spencer Johnson, éditions Michel Lafont

N'est plus édité


De quoi ça parle ?

C'est une fable pour adulte pour faire face au changement et l'accepter. Car - SPOILER ALERT - seule la mort est immuable. "Comprendre que le changement est inévitable, et s'adapter à ce changement, telle est, selon Spencer Johnson, la clé du bonheur".


Mon extrait préféré : "Tout vient à point à qui sait… changer".



7. Ces hommes qui m’expliquent la vie, Rebecca Solnit, éditions de l'olivier, 2018

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De quoi ça parle ?

Selon l'essayiste américaine Rebecca Solnit, utiliser le langage, c'est avoir du pouvoir. Si l'on ne peut pas parler d'un problème, de poser des noms sur les émotions ressentis ou décrire une situation, il est impossible de se rassembler pour témoigner et apporter des solutions. Et c'est pourquoi le féminisme est un mouvement socio-culturel important : il nous à nous (les femmes et les assignées femmes) une forme à la voix et donc un format de puissance associé. "La notoriété lui est venue en 2008, d’une tribune parue sur le blog TomDispatch, « Ces hommes qui m’expliquent la vie ». Solnit y fait le récit piquant et agacé d’une soirée passée chez les heureux du monde, « sur les hauteurs pentues et boisées d’Aspen », durant laquelle un homme s’évertua à lui exposer doctement, et avec force condescendance (« avec ce regard suffisant que j’ai si souvent vu chez les hommes qui dissertent, les yeux fixés sur l’horizon flou et lointain de leur propre autorité »), les raisons de l’importance d’un ouvrage historique… dont elle était l’auteure." (Télérama).


Mon extrait préféré : "Une certaine Jenny Chou a tweeté : "Bien sûr #PasTouslesHommes sont misogynes et violeurs. C'est pas le problème. Le problème est que#OuiToutesLesFemmes vivent dans la peur des hommes qui le sont"."



8. Moi les hommes, je les déteste, Pauline Harmange, éditions Monstrograph, 2020

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De quoi ça parle ?

"Dans ce court essai, Pauline Harmange défend la misandrie comme une manière de faire place à la sororité et à des relations bienveillantes et exigeantes."

Une sorte d'éducatrice en émancipation féminine... féministe.


Rien d'autre à ajouter !


Mon extrait préféré : "Outre le fait qu’elle décrédibilise la cause des femmes, il paraît que la misandrie est très difficile à vivre pour les hommes : une violence insoutenable qui, à ce jour, totalise l’intolérable forfait d’exactement zéro mort et zéro blessé."



9. Tu vas tout déchirer, Jen Sincero, éditions Marabout, 2016

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De quoi ça parle ?

Le livre commence avec un témoignage de l'autrice qui explique pourquoi elle a écrit ce livre. Elle aussi, elle trouvait que le développement personnel était du bullshit complet, un trou sans fond pour notre argent donné à des gourous pour qu'ils aillent vivre leur meilleure vie aux Maldives. Mais elle savait pertinent qu'elle était malheureuse dans sa vie actuelle. Et la suite va vous étonner (ou pas). Définir ce qui nous rend heureux et obtenir le meilleur de soi-même ? C'est ce que fait une bad biche tous les jours de sa vie.


Mon extrait préféré : "Il s’agit d’avoir les couilles de choisir la facette la plus brillante de votre personnalité, la plus heureuse, celle qui déchire le plus, quelle que soit son apparence. La bonne nouvelle est que, pour y arriver, vous n’avez qu’un tout petit changement très simple à accomplir : il faut que vous arrêtiez de vouloir changer votre vie et que vous vous décidiez à le faire.”



10. Le Fight Club féministe, Jessica Bennett, éditions Autrement

N'est plus édité


De quoi ça parle ?

Un livre pour se soutenir entre nanas, notamment au boulot. Comment avoir de la répartie face à Jean-Michel sexiste et ne pas culpabiliser d'avoir des pensées négatives à propos de Karen et de ses privilèges.


Mon extrait préféré : "Nora Ephron a dit un jour que si vous glissez sur une peau de banane, tout le monde se moquera de vous, mais que, si c'est vous qui raconter l'accident, vous mettrez les rieurs de votre côté. D'une certaine façon, le Fight Club a retourné la métaphore de la peau de banane : nous ne nous cassions plus la figure, nous avancions, portées par une vague de soutien et de réconfort."

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