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  • Photo du rédacteurMarion Massot

Culture Design - Il est temps de casser des chaises, épisode #5

Dernière mise à jour : 19 mai 2019







Dans ce cinquième épisode, nous terminons sur l'histoire du design avec l'école d'Ulm, le design organique et le design pop, puis le design radical et enfin, la révolution numérique.







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A écouter désormais tous les vendredi sur :

- Youtube : https://www.youtube.com/watch?v=mv1J4aiPGBI

- Medium : https://medium.com/@massot.marion/culture-design-il-est-temps-de-casser-des-chaises-épisode-5-b88ad9ffa36d

- Podcast Addict


Retranscription en texte :


"C'est le dernier épisode concernant l'évolution du design dans le temps !


En France, dans un premier temps, la notion de design a pris la relève de l’esthétique industrielle avec la production en série en usine des objets de consommation. L’évolution du terme est devenu synonyme de recherche stylistiquement innovante, comme pour le Bauhaus ou les Arts déco. Le streamline lui, sera influencée par l'aérodynamisme et l'esthétique de la machine. En parallèle, l'Union des Artistes Modernes recherche les nouvelles formes de la modernité. Dans les pays scandinaves, s'ensuit le travail du lamellé-collé puis les nouvelles formes plastiques du modernisme américain avec la seconde Guerre Mondiale.


Pour ce dernier épisode sur l'histoire du design, on arrive en 1946, un an après la fin de la Seconde Guerre Mondiale. En Allemagne, la ville d'Ulm fait partie de la zone d'occupation américaine. Sur la base du Bauhaus, dont l’aventure fut stoppée en 1933 par le régime nazi, Inge Scholl et Otl Aicher, figures de la résistance, réfléchissent à la création d'une école qui officierait comme modèle pédagogique et pluridisciplinaire. Elle contribuerait à former une société nouvelle et surtout à la renaissance intellectuelle de sa ville. Leur volonté était de redonner espoir à une société détruite par douze année de national-socialisme et de participer à la reconstruction du pays. Les travaux de recherche et de réflexion tournent autour de la conception d'objets répondant aux besoins de la société.


Max Bill, artiste suisse et ancien élève du Bauhaus participe au projet dès 1948. Il sera un héritier de l'idéologie fonctionnaliste prônée par Van Doesburg. Les plans lui seront confiés et il imagine un campus moderne en béton brut où les étudiants et les enseignants pourraient à la fois travailler et vivre. La Hochschule für Gestaltung d’Ulm, (ou HfG) est officiellement créée en 1953.


La formation débute par un cours fondamental permettant de maîtriser les bases de la conception. L'objet représente la concrétisation des thèmes culturels actuels, avec pour mission, d'améliorer la vie des hommes sans distinction de fortune ou de classe sociale. L'objet devient alors chargé de sens : il doit allier les valeurs esthétiques aux valeurs utilitaires.


Maldonado, peintre argentin souhaite promouvoir un design social appliqué à l'ensemble de l'environnement, et ouvre l'enseignement à des recherches nouvelles (sémiotiques, théorie de la perception, cybernétique, ergonomie entre autre) et il invite les futurs designers à s'astreindre au travail de groupe dans lequel il voit pour le futur, intervenir techniciens et commerciaux mais aussi des scientifiques.

Mais les nouvelles orientations de l'école d'Ulm la conduise vers une théorisation excessive.


Malgré sa défense d'une gestion académique progressiste et autonome, elle n'échappe pas aux querelles internes. Ajouté à cela des difficultés financières, l'idéologie de l'école, qui inquiète les forces conservatrices de l'Allemagne fédérale de la fin des années 60, font que dès le début 1967, les jours de l'école d'Ulm sont comptés. Ainsi, pour des raisons politiques, sa clôture est décidée en mai 68, au même moment où éclatait la révolution étudiante en France. L'école d'Ulm ferme définitivement ses portes en décembre 1968. Sa durée de vie aura été de treize ans, ce qui correspond sensiblement à celle du Bauhaus et comme lui, son rayonnement sera considérable. La moitié de ses étudiants venaient de toute l'Europe, mais aussi des USA, du Japon et de bien d'autres pays encore.


Par sa simplicité et sa fonctionnalité, l'école allemande a marqué notre quotidien dès les années 50.


Si l'on prend la compagnie de voyage Lufthansa avec sa grue, l'oiseau est dessiné sur la queue de ses avions depuis la création de la compagnie allemande, en 1926. Mais, dans ses principes, l'actuelle identité visuelle de l'entreprise remonte à 1963. A cette époque, le graphiste Otl Aicher et ses étudiants entourent le volatile d'un cercle, et commencent à unifier les typographies disparates. Ils repensent brochures, affiches, billets, étiquettes des bagages, et jusqu'aux plateaux-repas. Ce travail intervient de manière cohérente sur la globalité d'une image de firme. Cette simplicité et cette vision globale, c'est l'empreinte de l'école de design d'Ulm.


La marque Braun est aussi une application exemplaire de l'idéal fonctionnaliste d'Ulm et de la pensée de Loewy, qui était de faire ressortir les qualités des appareils d'une manière simple et directe. Sobriété de la forme, transparence du couvercle en plexiglas, le tourne-disque SK4 symbolise l'engagement avant-gardiste de l'industrie allemande d'après-guerre. Cette efficacité fonctionnelle, notamment dans les commandes, transmet tout à la fois : l'image d'un chic moderne et de confiance dans la qualité de l'objet, ce que ne cessera de promouvoir l'entreprise Braun.


A partir des années 1960, se met en place le design organique. L’adoucissement des formes grâce aux nouveaux matériaux, l’élégance des rondeurs du design scandinave,  l'approfondissement des recherches sur les matériaux,comme celles de Charles et Ray Eames prendront le pas sur l’angle droit, annonçant  les rondeurs caractéristiques de cette époque.


C'est l'histoire d'un italien, d'un allemand et d'un français (ça commence comme une blague, je sais), qui vont travailler l'association des mouvements entre l’homme et l’environnement qui l’entoure.


Depuis le 19ème siècle, la région de Milan tire son épingle du jeu dans la construction du mobilier moderne. Après la seconde Guerre Mondiale, l’Italie hérite en matière de design, d’une production de type artisanale avec tout ce qui la caractérise : production à petite échelle, peu de variante et production chère. L’Italie rompt avec les modèles précédents, liés au passé historique lourd de l'Italie fasciste. Pour faire ça, les jeunes designers ne sont pas soutenus par les grandes entreprises : elles ont du mal à intégrer dans leurs propres fabriques de nouvelles technologies à cause de l'investissement trop important. Ils vont se tourner vers l’artisanat amenant la flexibilité et la modularité, qui vont ajouter de la prestance à l’Italie.


Joe Colombo, né à Milan, déclare que « le problème du design, c’est qu’il ne part pas du centre [de l’homme] mais de l’extérieur ». Colombo portera une vision prospective de la conception, appelée futurologie. L'idée est d'étudier aujourd’hui un futur possible, voir même souhaitable. Il favorisera ainsi l’expérimentation de nouveaux matériaux et de nouveaux modes de vie. Contrairement à Alvar Aalto qui travaillait exclusivement le bois, il ne souhaite pas se spécialiser dans une seule matière. Pour Colombo, il faut choisir le meilleur matériaux pour la meilleure fonction. Mais aussi pour des raisons idéologiques, il refuse de se spécialiser dans une forme unique de domaine de conception ou de technique. Il réalise continuellement un va et vient entre l’étude de l’homme, de l’objet, une sorte de transition continuelle entre les deux. Il étudiera l'écologie, la psychologie, l'ergonomie et les autres approches considérant l'homme en relation avec son espace direct, ainsi que la décoration, car pour lui, ces éléments permettent de vivre en cohérence avec la réalité qui l'entoure.


Colombo mettra en évidence 4 notions importantes :

- Le design d’objet  représente un design innovant et ingénieux

- Les aménagements intérieurs seront une réflexion sur l’espace minimal

- Il créera les unité mobiles et multifonctionnelles appelées « monobloc »

- Et son travail combine tous les éléments de l'environnement : on a ainsi une seule et même création.


Il crée son premier fauteuil alors qu'il est encore étudiant. A travers son fauteuil Impronta, il veut exprimer la forme humaine et ce, sous forme de cube.Découpé dans un matériaux flexible qui prend la forme exacte du corps humain, il démontre l’extrême précision de son travail avec un regard de concepteur très scientifique, presque mathématique. Les problématiques d'ergonomie, de modularité et d'hyperfonctionnalité des objets s'exprimera notamment pour le service de vaisselle Linea 72 pour la compagnie Alitalia.


Il connaitra une carrière courte mais fulgurante, qui durera de 1954 à 1971. Il meurt le jour de son anniversaire et on lui confèrera la légende magnifique du designer italien rêvé.


En parallèle, se développe le design pop. L'allemand Verner Panton et le français Pierre Paulin commencent tous deux leur carrière en 1950. Ils vont s’inspirer du design scandinave enprivilégiant la courbe et l'arrondie,la couleur flashy, voire bigarrée.Leurs expérimentations techniques font qu’ils se rejoignent sur le travaille du moulage des résines thermoplastiques. Leurs productions tranchent avec l’éclectisme des années 50. Ils pensent l'intérieur comme quelque chose de global, l'atmosphère étant nécessaire au besoin de l’homme. Ils sont à la quête du confort : ils mettent le corps dans « tous ses états » afin de le mettre en valeur et de de libérer en le soulageant de certains points.


Ils ont aussi une vision qui va plus loin que le mobilier. Leur réflexion se portera sur l’atmosphère et l’espace. Panton expérimentera surtout de nouveaux matériaux, de nouvelles sensations et finalement, de nouvelles façons de vivre dans cette période de table-rase.


Le projet Visiona 2 de Panton, réalisé en 1970 à la demande de l'entreprise Bayer AG lui a permis d'expérimenter les nouvelles formes dans l'espace, en donnant une vision radicale des intérieurs du XXème siècle. Phantasy Landscape, qui s'incorpore dans le projet Visiona 2 est une caverne dont les formes organiques offrent un espace de détente aux couleurs vives, et sans séparations nettes entre les chambres et les meubles. L'espace est à proscrire au claustrophobe : sans fenêtres donc sans contact avec l'extérieur,où les formes et les couleurs présentent peuvent être une tentative d'amener à l'extérieur du corps humain les formes intérieures qui le composent.


Il est aussi très célèbre pour sa Panton Chair car elle n'est constituée que d'un seul matériaux et d'une seule pièce grâce au plastique à injection moulé. Comme le groupe De Stijl,la couleur devient aussi un élément essentiel.Elle doit dépasser la recherche de la forme car selon lui, « on s’assoit plus confortablement sur une couleur qu’on apprécie » : la couleur et la lumière forme un tout. La couleur va devenir tellement importante que Panton va avoir une démarche de chercheur. Il inventera même un code de couleur appelé « color system » et qui sera adaptable au mobilier comme à l’architecture d’intérieur.


De l'autre côté de la frontière, la France connait un désintérêt pour le design. Pierre Paulin fera édité ses premiers sièges par Thonet en 1954 en Allemagne. En 1971, il concevra l'aménagement des appartements du président Georges Pompidou au palais de l'Elysée et en 1983, le mobilier de bureau du président François Mitterand.


En 1957, Germano Celant écrit le premier article sur les architectes dit radicaux. C'est à partir de 1958, que va se développer pleinement le design radical, ou alternatif. Artistes, architectes, designers vont réfléchir sur le design et sa construction par rapport à la réalité.Ils sont en réaction face à la société de la reconstruction et car c'est surtout, une nouvelle période de forte consommation.Ce mouvement repense la mission du design dans la société, dans un mouvement de contestation à la fois interne (critique et refondation de la discipline) et tourné vers l’extérieur (critique des modes de vie et de consommation contemporains). Ils ont la volonté de bouleverser les habitudes du monde du design, comme de la société dans son ensemble.


Leur réflexion vont aussi s'ouvrir au domaine de la performance. Ils vont s‘illustrer à travers des films et des happenings. Ces radicaux vont renouveler leurs outils en les empruntant aux artistes. Leur démarche est celle d’une remise en cause des règles établies, dans la même lignée que les artistes futuristes. Ils refusent l’ordre social, l’idée de société de caste. Ils vont réfléchir à l’ordre politique dans lequel ils vivent et à la notion de démocratie, de la construction de l’Europe. Ils vont développer tout un imaginaire lié aux jeux et à l’enfance. On remarquera aussi l'influence de la BD, de la science fiction américaine et européenne et enfin, un rapport au corps tout à fait nouveau. Ils assument totalement le principe utopique de leur démarche. Ils construisent surtout par le dessin, duquel ils en tirent des principes et des formes qu’ils tenteront de réaliser dans un second temps, dans le domaine très concret du design ou de l’architecture.


En Italie, le dogme du modernisme, Union des Artistes Modernes, le design scandinave ou encore le modernisme américain, déjà mis à mal par le design pop, est ouvertement contesté.Contre ses valeurs universalistes et progressistes, qui avaient mené au rejet de l’ornement et à la diffusion d’une esthétique uniforme, le groupe Memphis affirme la validité de toutes les esthétiques. Ils vont libérer formes et couleurs, et assumer totalement les exubérances décoratives, flirtant avec le kitsch et les esthétiques populaires comme le démontre la bibliothèque Carlton. Contre le diktat fonctionnaliste, Memphis défendra les valeurs affectives et émotionnelles liées à l'objet et l'importance de l'expression du symbole.


Un autre groupe italien, avec comme figure de proue Andrea Branzi va voir le jour en 1966 : Archizoom. Leur nom s’inspire du groupe d’architectes anglais Archigram et d’un numéro de leur revue appelé Zoom. Branzi promouvra le phénomène de généralisation de la libération de l’homme sur tous les plans, jusque dans le sociale et le politique. Le projet No Stop City résulte d’un principe d’analyse théorique à propos de la ville. Ils voulaient mettre en évidence les défauts d’une approche et d’une pratique courante chez les architectes et les urbanistes qui négligeaient les évolutions de l’époque.


Les radicaux italiens vont même aller plus loin en créant dès le début des années 70 une contre école d’architecture et de design, la Global Tuns. Cette dernière initiative démontre leur volonté d’institutionnaliser et de professionnaliser leur pratique du design radical en total opposition avec l’école d’Ulm.


En Angleterre, Archigram, l'influence n°1 des radicaux italiens est à la fois un groupe d’architecte mais aussi l’énoncé d’une méthode qu’ils développent eux-mêmes : l’architecture par le dessin. La revue publiée par Archigram ne ressemble pas aux manifestes ou aux revues d’architecture classique : inspiré de la BD, leur influence sera aussi issue des nouvelles technologies, de la science-fiction, du premier pas sur la Lune...


Petite ellipse temporelle : le collectif d'architectes danois BIG pour Bjarke Ingels Group a produit sa monographie Yes is more sur les principes de l'illustration BD. Un de mes livres préférés sur la question de l'illustration.


Aux USA, nous aurons le groupe Ant Farm qui s’intéressera beaucoup à la culture hippie, à la subversion de l’ordre établi et à la contre-information.


En France, à Lyon, se forme au début des années 1980, un groupe proche des préoccupations de Memphis : le groupe Totem. Ses productions vont être une réaction au modernisme dans le design, mais surtout, elles vont être une réaction face à l'uniformisation des cadres de vie. En effet, les grandes compagnies d'ameublement à bas coût se développent rapidement. Totem s’engage dans une entreprise libératoire : ses productions réintroduisent avec force la couleur, les motifs, les formes déchaînées pour s’autoriser des compositions irrationnelles, émotionnelles et aléatoires. Totem promeut ainsi, la libération de la dictature du bon goût.


L’anti-design ou le design radical devient un design de provocation. On critique la surenchère par le design. Les designers font de la dérision à travers la déconstruction de l’objet et les outils de création. Il n'y aura qu'en Italie où ces designers et architectes auront le soutient des grandes entreprises pour aller jusqu'au bout de leurs idées.


La société de l'information se découvre à travers la surcharge de signes formels ou décoratifs. De ce fait, la vocation du design évolue : il n'est plus présent pour offrir les meilleures solutions techniques à un problème primaire donné – comme s'asseoir, manger ou dormir - mais devient un outil de communication.


Dans la lignée de la Révolution Industrielle, le boom informatique des années 80 engage une révolution numérique à partir des années 90. L'économie s'est ouverte au marché mondiale, entraînant une interdépendance des pays et nous assistons à des échanges planétaires en temps réel. La technologie est partout.Avec les objets de consommation courante, le monde est entré dans le domaine de la production de masse. Tout est à repenser, aussi bien dans les usages que les fonctions, ainsi que la conception, la production et la commercialisation.


L'ordinateur facilite la mise en production des objets, permet de les faire évoluer rapidement selon l'évolution de la mode et de rompre avec la monotonie de la conception en série. La Conception Assistée par Ordinateur (CAO) permet de réduire considérablement les frais d'étude d'un produit : traitement rapide des données, visualisation accélérée des étapes d'élaboration et donc, prise de décision rapide. Frogdesign, studio international fondé en 1969 en RFA par Hartmut Hesslinger, consultant attitré d'Apple Computer, est un des premiers à utiliser l'ordinateur pour dessiner l'ordinateur.


C'est aussi à partir de ce moment que le design se trouve désormais partout, comme une sorte d'effet de mode. Tout le monde inclut le design dans la conception de produits pour toujours plus séduire, toujours plus améliorer l'ergonomie ou encore relancer les ventes. En effet, l'argument design est utilisé comme relance business à travers les concept products ou « produits de rêve » : des concours avec la participation de designers sont organisés tel que EDF pour des pylônes (remporté par le designer Marc Mimran) ou encore Ricard pour une carafe (remporté par le duo Garouste et Bonetti). Le but est de créer la symbiose entre créatifs et industriels. Le design devient un élément indispensable de la création industrielle pour garantir la pérennité des profits (ce qui rappelle la pensée de Loewy).


Par ailleurs, on assiste ainsi à une extension du domaine du design vers de nouveaux territoires : le son, la lumière, les odeurs etc.


Formellement, il s'opère aussi un retour à l'arrondi. La vague biomorphique est revendiquée comme purement décorative et s'exprime dans la forme même et non plus dans l'ornement. On peut le remarquer dans l'automobile, avec la Nissan Micra ou la Renault Twingo en 1992. En 1998, c'est l'iMac, petit ordinateur aux couleurs vives et translucides qui honore les formes arrondies. Dessiné par Jonathan Ive, il réalise une percée remarquable dans les écoles américaines comme chez les particuliers, notamment grâce à la campagne « Chic, not geek ». L'objectif est de créer un outil accessible et facile à comprendre. En effet, à cette époque, l'industrie informatique se préoccupe surtout du contenu de ses machines et néglige leur apparence extérieure.Selon Ive, l'industrie toute entière souffre d'une « faillite créative ».


Que ce soit avec le Bauhaus ou la période moderniste, nous avons souligné que la libération de la forme est allée de paire avec la couleur. Dans les années 90, le développement du plastique permet une palette riche de couleurs à laquelle transparence et la translucidité donnent lieu à un véritable engouement (par exemple, les fameux Tupperware). Les entreprises vont utiliser la couleur comme effet de différenciation dans les produits de leur gamme. Dyson en est un très bon exemple et utilise en plus, un argument majeur en réintroduisant en outre la transparence où se dévoile le principe mécanique.


C'est aussi à cette que l'on assiste au déploiement du design d'auteur avec des noms comme Philippe Starck ou Matali Crasset.


Les années 90 marque aussi le déploiement des écoles de design en France, encouragé par le Ministère de la Culture."


Illustrations :




























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Sources :

- https://www.floornature.eu/exposition-visiona-1970-revisiting-the-future-vitra-design-museum-gallery-9283/

- Court traité du design, Stéphane Vial

- Yes is more, BIG

- mes cours de licence


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Vous pouvez me soutenir sur la plateforme de financement participatif Tipeee : https://fr.tipeee.com/culture-design


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